Dimanche 26 : départ direction Clermont-Ferrand, pour un petit somme intermédiaire, afin d'arriver en superforme, le lendemain, à Versailles, enfin juste à côté à Voisin-le-Bretonneux.
Petit arrêt pour repas campagnard sur l'aire de la Lozère, où Mme Soler nous a fait passer un questionnaire sur le règlement du badten (manière d'être au top du top), tandis que notre chauffeur s'était prestement éclipsé via le resto du coin "déguster" des boyaux de mouton (soit un Tripoux de l'Aubrac)... agrémenté de lentilles ! En dessert, il est revenu à du plus classique, une conséquente part de tarte aux abricots. Et, comme durant le trajet, en apéro, il avait amplement puisé dans le paquet de M&M's, gracieusement mis à (sa) disposition par Clara, c'est la panse bien remplie (de "cochonneries" et moutonneries) qu'il s'est calé sur son siège et a repris le volant, direction le Première Classe, où il a dû s'endormir illico (même pas venu nous border !).
De toute évidence les Bretonneux avaient fait les choses en grand, à commencer par un déroulé de tapis rouge à l'entrée du complexe sportif. Manquaient plus que les marches et on se serait cru sur la côte d'Azur. L'intérieur du gymnase principal était ceint de lourdes tentures sombres bloquant toute infiltration du moindre raie de lumière perturbateur, les différentes aires de jeu étaient entourées de séparateurs d'un délicat fushia ou d'un seyant violet, et trônaient en ces espaces des tables de ping-pong high-tech (achetés, pour l'occasion, par la municipalité ! à vu de lorgnon, 1 300 euros pièce). Ajoutez à cela deux mégas écrans pour afficher les résultats des rencontres, mais aussi les photos prises par les jeunes reporters ou encore les séquences filmées par un drone survolant les compétiteurs (durant les échauffements) ! De quoi impressionner et éblouir les mirettes !
Là, de l'avis même du spécialiste en artillerie légère, les filles ont montré d'excellentes dispositions, mettant souvent dans le mille (ou presque), alors que les garçons arrosaient les alentours des cibles. Dommage que les jours suivants, en bad, où pourtant la cible est imposante, certains de leurs "plombs" se soient quelque peu égarés...
Mardi 28 : sonnerie de trompette à 5h 45 du mat ! A 6h 20 on était tous fin prêts, en tenus de combat, dans le mini-bus, certaines même déjà en short... (pour rappel : une tenue complète de sportive se compose notamment d'un survêtement, ce qui offre l'avantage de ne pas se geler inutilement les gambettes...).
La matinée s'est bien passée, puisqu'elle s'est conclue par deux victoires. Matchs de poule remportés sur les scores de 137 à 91 contre le collège Henri Becquerel d'Avoine, puis 125 à 112 face à Denfert Rochereau d'Auxerre.
En début d'après-midi, après un repas pris sous chapiteau et un demi pression (dégusté par l'adulte accompagnateur), nous avons disputé un match de croisement (ou match de barrage) contre les seconds de la poule 8 : le collège Jules Verne de La Croix-Saint-Ouen. Partie pas très bien engagée, puisqu'en bad (en principe notre point fort), on peinait à creuser l'écart... Du coup, notre bien aimé et respecté Chef que le règlement du badten avait contraint à un exil tout en haut des gradins (pour ne pas qu'il soit tenté de nous prodiguer de salvateurs conseils ou de nous remonter les bretelles), s'en est descendu faire un tour dans les couloirs, pour éviter de désespérer de certaines de nos (mégas) erreurs, mais aussi (car c'est un fin psychologue...) pour de ne pas générer une pression contre-productive du haut de sa tour d'observation (ou mirador doté d'yeux-mitraillettes...). En fait, sans qu'on le sache, il observait en loucedé, par l'entrebâillement d'une porte latérale, nos prestations et ne réapparu qu'à la fin de la partie pour nous féliciter, puisqu'au final nous avons remporté la rencontre sur le score de 120 à 114 !
Comme, avec cette perf, nous étions qualifiés pour les quart de finale, prévus le lendemain matin, on s'est regroupés dans le vestiaire où le Patron avait pour habitude de nous débriefer après les matchs, et on a porté un toast à cette victoire, en utilisant les gobelets (désespérément vides de bulles) distribués à notre arrivée par l'Organisation Eco-responsable, puis on a pris la direction du WelcomeHôtel pour nous faire tout proprets avant le souper !
Mercredi 29 : pour la faire brève (cela évitera de se faire trop de mal), on a perdu contre les champions du collège (privé) Saint-Jean de Passy de... 6 points (112 à 106).
Passy, vice-champion de France, sur le podium |
Un peu, beaucoup rageant, puisqu'ensuite Passy remportera assez largement (avec 15 points d'avance) sa demi-finale, avant de s'incliner (en finale) devant les locaux de Voisins-le-Bretonneux (à la grande satisfaction de leur mentor-excitateur-exultateur, Pierre Berujeau - voir photos du spécimen en fin de reportage).
Bon, pour conclure, ensuite ça a été un peu la cata, puisqu'on a nettement perdu les deux matchs suivants, dits de classement... mais on était peut-être un peu démotivés... Bilan, une 8ème place (sur 24 équipes, ce qui est mieux que 9ème, mais déjà moins bien que 7ème).
En 2020, le Championnat de France de badten se jouera à Compiègne (où il y a 8 ans, nos vaillants prédécesseurs ont décroché un titre de CF en bad), le Championnat de France de badminton, lui, se déroulera à Mèze (donc quasiment à la maison) et, surtout, le Grand Manitou qui nous entraîne devrait ensuite tirer sa révérence avant de battre définitivement en retraite. Nous ses "bourricots" on aura donc à coeur de le voir s'éloigner avec les honneurs dus à son investissement !
Sinon, il ne nous l'a pas dit, mais il est bien décidé à partir se réfugier à Kigali, au Rwanda, entraîner le club de bad local et accessoirement bichonner les gorilles du Parc national des Volcans !
Quelques photos de notre séjour, en commençant par le tir à la carabine :
Un peu de badminton et de ping-pong !
Pierre Berujeau (aisément reconnaissable - en bleu notamment), entraîneur des champions de France, dans les derniers points de la finale !