dimanche 17 juin 2012

BADTEN à AURAY

Lors des finales académiques qui s'étaient tenues à Mèze le 16 mai, les deux équipes que nous avions engagées avaient terminé aux 2ème et 3ème places, juste derrière le collège de Lansargues qui, l'année dernière, avait été sacré vice-champion de France. Les instances nationales de l'UNSS ont tenu compte de tous ces brillants résultats et décidé de qualifier deux équipes de notre académie ! Nous avons donc été repêchés, et après les fastes de Versailles, nous nous sommes rendus en Bretagne, participer à la finale nationale d'une compétition originale qui marie badminton et tennis de table.

Détail de l'affiche du Championnat de France de Badten 2012

Cette année, en effet, le Championnat de France de badten s'est tenu à Auray, dans le Morbihan. C'est joli, très joli, mais un peu frisquet et quelque peu humide... Mais, prudente, prévoyante et organisée, Madame Soler, en bonne connaisseuse de la versatilité de la région, avait pris son parapluie. Quant à Mr Baillette il a vite compris qu'il lui serait bien difficile de musarder en tongs...
Nous sommes donc partis de St Mathieu, mardi 12 à 8h du matin, pour un voyage d'une dizaine d'heures. Mr Will et Mr Jomin, sapés comme des Milords, nous ont souhaité bonne route, ce qui a d'ailleurs été le cas, puisque nous sommes arrivés à bon port en début de soirée.
Logés dans des bungalows, maigrement chauffés, cette première nuit, les profs se sont un peu gelés. La clim extérieure avait sans doute été mal réglée, puisque, au réveil, le thermomètre comptabilisait péniblement neuf petits degrés (bizarrement, malgré nos récriminations, elle a continué à dysfonctionner les jours suivants).
Le matin, on a profité du mauvais temps pour aller visiter "la côte Sauvage", sur la presqu'île de Quiberon. Avec les nuages qui habillaient l'horizon océanique, les paysages étaient plutôt sympas.


Par contre, côté restos, mis à part le "homard grillé" (et encore !), les plats ressemblaient fort à ceux habituellement proposés au pied du Pic.

  

Dans la foulée, nous sommes allés jeter un oeil sur les "Alignements de Carnac". Miraculeusement, le ciel s'était entre temps (un peu) dégagé ! Mais bon, force nous a été de constater que parfois les cailloux n'étaient pas si bien alignés que ça. Ces jours-là, d'Obélix et ses collègues avaient sans doute dû un peu trop forcé sur le cidre, ou allègrement mélangé potion magique et Armorik...

Assortiment d'alignements... mégalithiques ?


En fin d'après-midi, nous sommes revenus aux bungalows. Une mare les jouxtant, Ludo en a profité pour faire partager à la troupe sa passion (en passe de devenir seconde, depuis qu'il brille en badminton) : la pêche ! Un superbe bouchon oublié, un hameçon légèrement rouillé découvert, des bouts de fils de nylon récupérés le matin même sur un embarcadère et, les branches ne manquant pas, une canne fut promptement confectionnée.
Reconnaissons toutefois, sans porter ombrage aux compétences en la matière de Ludovic, que cette pêche ne fut pas miraculeuse.


A part ça, on a aussi fait du badminton et... du ping-pong. La matinée du 14 a débuté par les matchs de poule. Le premier a été perdu, bien qu'on aurait pu le gagner, si on n'avait pas fait cadeau d'autant de volants à nos adversaires. Mais on avait décidé d'être très généreux, même si cela devait quelque peu énerver nos coachs, qui auraient préféré que nous soyons plutôt grippe-sous en la matière. Pas facile d'appliquer des consignes de radins et surtout, pour des Tréviésois, de fesse-mathieux (1)...
(1) Un fesse-mathieu est un avare, un usurier, un pingre.
Sur l'origine de ce mot : http://lothariusmagister.blogspot.fr/2009/09/fesse-mathieu.html

A la fin de la seconde rencontre, ils ont retrouvé un brin de sérénité, car nous avons commencé à nous montrer un peu plus avares en offrandes, ce qui nous a permis de distancer l'équipe du collège J. Charcot de Fresnes et de terminer second de notre poule. Nous allions donc pouvoir jouer les matchs de croisement, prévus en début d'après-midi. En attendant d'aller casse-crouter, Camille et Mathieu ont enfilé un pantalon pour éviter de finir congelés et ont adopté la position reposante du serre-livres (sans livre).



Finalement, nous avons remporté le match de croisement. On avait décidé de thésauriser les volants-gagnants, plutôt que de les distribuer gracieusement à tire-larigot. En fait, on avait surtout peur que, de déception,  Mr Baillette ne se rabatte sur le pot de Nutela acheté la veille et dans lequel il avait déjà (tel Winnie l'Ourson) amplement pioché... Redoutable avec le Nutela (mais aussi nos M&M's ) que ce "dévalisateur-né" !
Du coup, nous étions qualifiés pour les quarts de finale qui étaient programmés le lendemain matin. Nous avons donc profité du mauvais temps, du vent et des averses intermittentes (comme ils disent à la météo), pour visiter le ravissant port de Saint Goustan.


Pour nous récompenser, Mme Soler et Mr Baillette nous ont royalement offert un coup à boire. Sympa les profs !


Le lendemain matin, vendredi 15, un gros morceau nous attendait pour les quart : Lansargues. Nous étions pourtant tous bien décidés à gagner ce duel fratricide. Mathieu, particulièrement remonté, comptait bien les "Dextériser", les découper en rondelles, les émietter, les "éparpiller par petits bouts façon puzzle". Ce scénario n'a malheureusement pas pu être suivi à la lettre. On s'en est un peu écarté et c'est même l'inverse, radicalement l'inverse qui s'est produit. Lansargues nous a croqués, avalés tout crus, même si effectivement, en simple, "Moli" ne s'est pas laissé si facilement gober.

Adèle et Chloé s'essayant au tennis de table

Ensuite, on a encore perdu le match suivant (toujours notre générosité), mais gagné le dernier nous opposant au collège Jean-Philippe Rameau (1683-1764). Manière d'expliquer à ces collégiens que nous aussi, on connaissait nos classiques (et Le Tambourin !), et puis, dans la nuit, le niveau du pot de Nutela avait bien baissé... Fallait se montrer vigilant et éviter d'attiser inutilement les gourmandises compensatoires du vorace...

Photo légèrement retouchée pour conserver l'anonymat du vorace

On a donc terminé 7ème ! Et Lansargues (à qui nous avions servi d'amuse-gueule) est monté sur la plus haute marche du podium : Champions de France ! Bravos à eux (et à nous, qui, générosité oblige, ne les avons aucunement entravés dans leur marche vers ce titre...).
Bravo aussi à Ludovic qui a obtenu le titre de Jeune Officiel de niveau National.

Les artisans de cette belle 7ème place :
Camille Ferran, Pauline Guedj, Mathieu Molina, Adèle Petiteau, Chloé Guedj et Ludovic Layre







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