samedi 17 juin 2017

8 juin 2017 : Journée du 2° doublet national !



    Double bonne pioche, belote et rebelote, et super Banco ! On a (re)décroché le cocotier ! Posé la cerisette sur le baba, et nappé le tout d'une bonne dose de chantilly ! Bref, nous avons réédité l'exploit, déjà réalisé en 2013 par nos valeureux prédécesseurs, de remporter, coup sur coup, deux titres de Champion de France. Le premier en badten, le 2 juin à Tours et le second, en badminton, le 8 à Besançon ! Strike et re-strike !
    Deux d'entre-nous (Eva Riccio et Lola Oger) qui participaient de la colonne vertébrale des deux équipes qualifiées pour ces évènements nationaux ont, en l'espace d'une semaine, accompli deux fois l'ascension de la plus haute marche du podium. Elles ont donc profité pleinement des cérémonies protocolaires pour bien réviser leur Marseillaise, gonflant au passage leur garde-robe sportive de deux maillots striés tricolore et glanant deux étincelantes médailles au pesant d'émotion !
    La formation qui, au terme de deux jours de compétition, s'est paré d'Or étaient forte de quatre autres Tréviésois : Hugo Lavit, Margaux Philippe, Timothé Pierré et Paulin Ravel. Le Jeune Officiel, le JO, embarqué pour officier en tant qu'arbitre, Thomas Chabannes, a profité de l'occase pour passer et obtenir avec brio la certification Nationale !
Thomas lors de son intronisation JO National
    La tâche ne s'annonçait pourtant pas facil-facil, surtout depuis qu'en début de saison l'instance de l'UNSS "organisant" le badminton scolaire (on appelle cela une Commission Mixte Nationale ou CMN) avait brutalement chamboulé la donne d'une compétition qui jusque-là se disputait (à la satisfaction générale) en 5 matchs de bad autonomes : double garçon, double fille, simple garçon, simple fille et mixte (chaque matchs se jouant en 2 sets de 15 points -, plus un 3ème en cas d'égalité). Pour remporter une rencontre, en ce temps béni où chaque joueur jouait vraiment son match de badminton, l'équipe devait remporter au moins 3 matchs pour s'imposer. Les équipes qui s'affrontaient avaient donc 5 cartes à jouer, et chaque compétiteur jouait du vrai badminton, du badminton de chez badminton.
    Depuis, octobre 2016, la CMN, par un tour de passe-passe abracadabrantesque, à l'insu du gré des enseignants concernés, a sorti de son chapeau une dite nouvelle formule, style ronde italienne ou ronde suisse, sorte de ribambelle à finalité compétitive. Désormais, une rencontre se résume à un unique match, joué en 5 sets qui s'enchaînent. Les joueurs entrent en scène (pour une rapide volte, un tourné-manège, de grosso-modo 11 points et puis s'en vont) en prenant le relais du score de leur(s) prédécesseur(s). En pratique réglementaire, cela débute par un Simple Garçon, qui s'achève au premier arrivé à 11 points..., lequel cède sa place à un Simple Fille. Les demoiselles prennent la suite du score des garçons, jusqu'à 22. Là, rentre le Double Garçon qui joue jusqu'à 33, puis ensuite le Double Fille, jusqu'à 44, et enfin, "apothéose", un mixte clôture la partie. Partie qui s'achève lorsqu'une équipe atteint pile-poil 55 points ! Autant dire que même si cela a le goût du badminton (effectivement les joueurs ont bien encore des raquettes en main et tapent dans un volant), ce n'est plus à proprement parler du badminton, mais une mixture de bad Canada Dry. Le badminton, discipline d'affrontement duelle, entre deux (ou quatre) protagonistes, est vidé de son essence, de sa substance même, de son ipséité et réduite à peau de chagrin ! Cette miniaturisation, cette lobotomisation ne concerne que le Championnat par Equipe d'Etablissement. Le Championnat par Excellence restant, lui, intouché (intouchable ?) et roulant donc toujours à l'ancienne formule "royale"... Pourquoi cette différence de traitement, cette dissociation, cette fracture, entre deux championnats scolaires ?


     Car c'est bel et bien à une amputation, à une jivarisation et à un appauvrissement radical de la pratique qu'ont connu nos aînés que les apprentis magiciens de la CMN ont opéré à vif (sans nullement prévenir les principaux intéressés, les profs d'EPS, de ce rétrécissement avant "suturage" folklorique des parties rabougries). C'est plus vraiment du pur badminton, c'est tout autre chose, un truc, un bidule, à qui il faudra bien trouver une autre appellation, si cela devait perdurer.
    Cette défiguration, cette mutilation, n'enlève toutefois rien à la perf accomplie par les collégiens Tréviésois, bien au contraire, car il a fallu être encore plus solide que les années passées et encaisser des tentions démultipliées. La faible durée d'un set laisse, en effet, peu de place à l'erreur. Il est impératif d'entrer de suite dans le match, ne pas se la jouer midinette, ni prout-prout ma chère. D'emblée il faut envoyer du coriace, du copieux, de l'indiscipliné-appliqué !
    Les derniers à prendre part à la farandole (le double fille et surtout le double mixte) ont une très très lourde, bien trop lourde, responsabilité, puisque, si leur prestation n'est pas à la hauteur, ils peuvent réduire à néant tous les efforts de leurs partenaires qui avaient réussi à construire un avantage...
    Mais revenons au terrain.

     La journée du mercredi 7 juin, consacrée aux phases de poule et aux matchs de croisement, n'a finalement été, pour nous, qu'une formalité. Les rencontres n'ont pas dépassé la demi-heure - en comptant les 2 mn d'échauffement entre chaque sets -, ce qui divisé par 5 sets donne environ 5-6 mn de jeu par joueur... Rappelons, qu'à l'époque du badminton collégien triomphant, un seul match durait en moyenne 25mn !...
    La 1ère rencontre de poule, contre le collège Clairs Soleil de Besançon, a été remportée sur le score de 55 à 18. La seconde, contre le collège André Malraux (académie de Grenoble), l'a été sur le score de 55 à 36. Et, la 3ème et dernière de poule, face au collège Jean Monnet d'Angers (académie de Nantes), a été gagnée par 55 à 34 (nous étions dans une poule de 4 équipes, alors que la plupart des autres poules n'étant composées que de 3 formations, n'ont joué que deux matchs d'une misérable durée... Certains venant de très très loin pour si peu, on pense notamment aux collégiens venus de La Réunion...) ;
    En tout début d'après-midi, nous avons donc joué notre huitième de finale. Match de croisement remporté 55-34, contre le collège Mont d'Hor (académie de Reims). Nous étions ainsi qualifiés pour jouer les quarts, prévus le lendemain matin, et pouvions nous échapper d'un gymnase particulièrement encombré, puisque, avec cette nouvelle politique Low Cost, où un seul terrain suffit pour disputer une rencontre - contre deux avec l'ancienne formule -, les organisateurs peuvent réaliser des économies de salle en entassant 14 formations, soit environ quelques 80 joueurs et joueuses, dans un seul et même espace, ce qui donne lieu à des bousculades, des pousse-toi-de-là-que-je-m'y-glisse, pour arriver à s'échauffer, tout en esquivant les coups de raquette du très proche voisin. Le Bazard complet !
    On a donc regagné nos pénates, pour récupérer de nos efforts, tranquillou, pénardos, allongés dans les supers lits deux places de L'Ibis Budget.

Journée du jeudi 8 juin :
    Comme à l'accoutumé, pour être physiologiquement bien dérouillés, d'aplombs et pas plombés dès la 1ère rencontre très matinale, on avait réglé les "réveils" à 6h 15, et, à 6h 30, la tête parfois un peu enfarinée, on a déjeuné... Dur dur la condition de sportif de haut niveau, pas question de se là couler douce au plumard, de coincer la bulle sur les nénuphars ! C'était le jour J et, même si on n'est pas encore vraiment des géants, on voulait être à la hauteur de l'évènement. On se prépare pas depuis la 6ème pour venir jusque-là simplement "beurrer les sandwichs" !
   En quart de finale nous avons joué le collège Gaston Jollet (de Salbris, acad. d'Orléans-Tours). Une affaire coniquement menée, puisque nous avons largement dominé tous nos duels. Paulin a donné d'entrée le ton en remportant son set 11-2. Dans la foulée, Eva l'imita avec un aussi carré 11-2 (score cumulé 22-4). En DG, Paulin et Timo réalisèrent un 11-7 (score 33-11), le Double Fille (Margaux, Eva) tint bon la barre, même si nos adversaires remontèrent un peu leur retard, 11-13 (score global 44 à 24). Enfin, en mixte, Paulin et Margaux, remirent les pendules à l'heure, en s'imposant 11 à 5. Score final : 55-28.
    Par contre, la demi-finale, jouée ensuite, contre la très solide formation du collège Erckmann-Chatrian de Phalsbourg (académie de Nancy-Metz), n'a pas été une promenade de santé. Elle a été remportée d'un rien, à l'arrache !

Le bronze pour le collège Erckmann-Chatrian (Phalsbourg)
    En début de rencontre, certes Paulin s'est imposé, mais pas aussi largement qu'escompté (11-9). Eva est ensuite tombé sur un os et nos adversaires ont repris l'avantage (19-22)... Le tandem Paulin-Timo a bien repris le dessus, nous permettant de repasser nettement devant (33-27), mais les "handballeuses", Eva et Lola, se sont faites un peu secouer par les Phalsbourgeoises qui ont repris du terrain (39-44). À l'entrée de la dernière ligne droite, lorsque Margaux et Timothé ont pris le relais pour jouer l'ultime set de mixte, nous étions donc menés de 5 points... Or, le duo de caractères, qui, quelques semaines auparavant, avait traversé une zone de turbulences, s'était rabiboché et jouait soudé. Leurs efforts permirent de réduire un peu l'avantage adverse, mais malgré cela, sur la toute fin de la partie, nous étions encore menés de 3 points - 54 à 51... Les Vosgiens/Lorrains étaient à un tout petit point de la victoire (nous à 4...), et ils s'y voyaient déjà. C'était sans compter sur la détermination du tandem Tréviésois qui repris le service (52-54) et réalisa l'exploit de marquer, sans trembler, les 3 points décisifs. Match adjugé : 55 à 54 ! Les Phalsbourgeois remporteront ensuite la demi-finale et se retrouveront avec leur ourson fétiche sur la 3ème marche du podium, médaille de bronze !

L'instant d'avant l'entrée en Finale
     En finale, nous avons affronté l'équipe du collège Jules Verne, de Rueil-Malmaison, donnée largement favorite par tous les pronostiqueurs, car disposant d'une joueuse classée R5/D7/R6. Et oui, un autre tour-de-passe (ou entourloupe) de la CMN est d'avoir autorisé, depuis cette année, qu'un joueur ou une joueuse D7 puisse faire partie d'une Equipe d'Etablissement. Or, comme le classement FFBad pris en compte est celui du 1er septembre de l'année scolaire en cours (dont ici celui du 1/09/2016), 9 mois après (en juin) un(e) badiste classé(e) D7, qui donc a déjà un gros gros niveau et trempe depuis pas mal d'années dans les compétitions fédérales, a de fortes chances (en poursuivant sur cette lancée compétitive) d'avoir atteint un niveau Régional et d'être, comme ici, classé-e, R5, voire plus ! L'équipe qui peut disposer d'un tel ou d'une telle joueuse, en puisant dans un club local, dispose d'un Jocker, pouvant se transformer en atout maître, et ainsi rafler la mise sur le tout dernier pli. Pas très juste du tout !

L'argent pour le collège Jules Verne, vice-champion de France
    Mais, à force de travail et d'obstination au sein de notre AS, nous n'étions plus des "bourricots", et disposions de 5 grosses cartes à jouer, des rois, des reines et des as (avec un as-ticot en réserve) ! Nous ne nous en sommes donc pas laissés compter et, set après set, on a creusé ou conservé l'avantage que, dès l'entame, Paulin avait réalisé : 11-5. Puis 22-11, au terme du simple fille, joué par Eva ; 33-19 à la fin du simple garçon (Paulin et Timothé ont sorti un match d'enfer) ; 44-36 lorsque Eva et Lola Oger ont terminé leur prestation en double dame (les deux handballeuses n'ont pas joué "petit bras", face la R5, et ont su bien résister, même si elles ont concédé des points). En double mixte, conclusion de la rencontre, Margaux et Timothé ont tenu le choc, semant doute et inquiétude chez des adversaires peu habitués à ce qu'on leur tienne tête avec tant de détermination, de combativité et de maîtrise tactique. Timothé n'hésita pas à plonger pour sauver in extremis des volants, avant de se relever d'un bond pour conclure en agressant le retour adverse ! Score final : 55-48 ! Et envahissement du terrain par Mr Baillette qui avait (presque) retrouvé ses genoux de quarante ans, embrassades, checks (sortes de bisous de main) puis... recherche de Paulin, disparu depuis la fin de sa prestation en double... Bon, on l'a retrouvé, pour lui annoncer notre victoire collective. Stressé par l'enjeu, il était parti, via les corridors, s'isoler dans un lieu clos ! Tanière sécurisante, lieu où se poser, éloigné de la fureur du stade et de son insoutenable suspens, d'où il est sorti pour se voir auréoler de gloire (non sans voir laissé l'endroit aussi clean qu'à son entrée, comme stipulé par l'affichage).

Toutes les photos (il y a un peu de radotage), en cliquant ICI ou encore bien ICI ! Ce qui vous offre deux chances de cliquer au bon endroit ! Sinon, les "meilleures" ci-dessous :




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