mardi 4 juin 2013

Et de 2 !


Deuxième titre de Champion de France pour l'AS Alain Savary !
 

En 2011, Manon, Sarah, Lucas, Théo et Walhérand avaient su tracer leur voie vers la plus haute marche du podium. Deux ans après, Chloé, Léa, Pauline, Zélie, Léon, Ludovic et Mathieu viennent de rééditer l'exploit, en s’imposant au plus haut niveau du badminton UNSS par Equipes d’Etablissement.
Le mardi de cette consécration a débuté par un quart de finale opposant les Tréviésois à la Réunion. Ces challengers présentaient une formation aux solides gabarits, notamment un « géant », tout en longueur, qui devait bien plafonner à 1,95 ! Mais il en fallait beaucoup plus pour impressionner nos « gaillards ». Comme à l’habitude, nos doubles firent merveille et permirent d’emblée d’empocher deux victoires.
Puis, tandis que Chloé s’imposait assez aisément en simple face à une fille des îles, Ludovic donnait du fil à retordre à « l’asperge » qui plantait des attaques foudroyantes, mais dont  nombre des météorites se désintégraient, fort heureusement, hors champs. Les placements de volants, le dynamisme et le mordant de Ludo lui permirent de faire la différence.
Le double mixte fut ensuite une formalité. Mathieu et Pauline avaient pris leurs repères et constituaient désormais un solide alliage, et ça déménageait sévère !
Victoire 5-0 avec une place en ½ finale !





La demie, nous opposa à des Toulonnais qui, au premier abord, ne payaient pas de mine… et dont il fallait donc, par expérience, grandement se méfier. Ils n’étaient certainement pas arrivés à ce stade de la compétition par hasard.
Ce qu’ils démontrèrent rapidement en développant un jeu varié et précis. L’affrontement fut particulièrement tendu, et les victoires emportées sur le fil.
Ludovic, malgré toute sa fougue, ne parvint pas à se défaire d’un adversaire qui possédait un smatch d’une redoutable efficacité et déployait une riche palette de jeu.
Mais heureusement, les copains et les copines avaient assuré et donné une avance suffisante pour emporter le morceau.
Victoire 4-1 et l’assurance d’une place sur le podium…

En finale, la partie s’annonçait serrée et elle le fût. Clermont-Ferrand était une équipe « connue » que nous avions côtoyée la veille lors des matchs de poule, disputés sur des terrains contigus dans le même gymnase. Nos coatchs avaient immédiatement repéré cette « bande », toute de bleu vêtue, qui d'évidence maîtrisait son sujet et avaient pressenti que nous risquions fort de les retrouver, à un moment ou à un autre, sur notre chemin.

Monsieur Baillette s’était mis à les pister, notant scrupuleusement points forts et points faibles des plausibles finalistes, afin d’élaborer les prémisses d’une stratégie à laisser baba Sun Tzu (prononcer sūn zi, l'auteur du célébre 孙子兵法).
La bataille débuta par les doubles. Côté dames, les sœurs Guedj plièrent leurs adversaires en deux sets fulgurants. Tandis que les garçons, Mathieu et Léon, après un premier set victorieux, étaient à la peine, face à deux « clients » qui ne s’en laissaient pas compter et déployaient un jeu énergique qui leur permit d’arracher le match. Deuxième set particulièrement indécis jusqu’au bout, remporté par les Clermontois 14-16, avec une égalité à 14-14. Troisième set conclut sur le score de 15 à 12...
Place aux simples. Rapidement Chloé imposait son style et distanciait aisément une adversaire à bout de souffle dont le service manquait cruellement de longueur.
Non loin de là, sur le terrain d’à-côté, ce n’était pas la même tasse de thé. Ludo la buvait même quelque peu… la tasse, et le brouet avait un petit goût amer. Face à un nouveau « grandas » qui, pour utiliser une terminologie chère aux volleyeurs du midi, envoyait des mines et distribuait des plombs à tout-va (mais cette fois-ci dans les limites du terrain), Ludo a souffert...
Comme en 2011, tout allait se jouer sur le double mixte !
Mathieu et Pauline se trouvaient donc confrontés à un garçon et à… une fille. Le garçon était un battant. Il avait déjà démontré lors du double homme sa pugnacité et son irréfragable envie de gagner. Il allait d’ailleurs durant toute la rencontre se battre comme un lion.
Quant à la fille, nous l’avions repérée, et bien identifiée. Elle portait jupette, maquillage et chignon, plus d’autres attributs qui devaient, en principe, permettre de la cibler sans coup férir… car elle était, de toute évidence, le maillon faible. Consigne était donc donnée de jouer, si possible, sur elle... Consigne supposée on ne peut plus claire...
Mais, Mathieu qui a sans doute dû manquer de vigilance durant le cours d’anatomie comparée a mis plus d’un set et demi pour faire le distinguo entre sexe fort et sexe (prétendument) faible (ce qui en la circonstance se trouvait ponctuellement avéré).
Il fallut l’intervention, quelque peu furax du coatch à la pose du 2ème set pour que Mathieu se décide à franchir une étape cruciale dans sa représentation de l’espèce humaine.

Cette découverte eut des effets quasi immédiats. Alors qu’ils étaient menés 11-8, la révélation qui venait d’être faite à Mathieu permit d’inverser immédiatement la tendance, portant rapidement le score à 14 – 12… Restait à marquer un dernier point, un tout petit point, juste un...
C'est alors que Mathieu sorti le grand jeu, déplaçant son adversaire en fond de court, tendant ses trajectoires pour le pousser à la faute, il l'amena à lever un volant demi-haut en plein milieu du terrain... Un cadeau pour Pauline ! Un volant de match servit sur un plateau, un volant à smatcher sans tressaillir pour « cratèriser » le terrain adverse. Mais, une occasion à ne surtout pas gâcher. Dans cet instant indéfinissable où un presque rien peut faire basculer une rencontre, le public retenait son souffle. Et Pauline ne se loupa pas. Elle mit fin au suspens en décochant une attaque indéfendable, même si elle reconnu ensuite qu’à la vue de ce volant-cadeau suspendu dans les airs, son bras, un temps, flageola très légèrement !

Podium :
Les Clermontois, 2èmes
et les Bretons 3èmes


Et, les Champions de France
Chloé Guedj
Léa Déjean
Pauline Guedj
Zélie Lafourcade
Léon Gervais
Ludovic Layre
Mathieu Molina

1 commentaire:

  1. Bravo aux champions de Bad et de Badten. Mention spéciale au narrateur qui m'a bien fait rire !

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