Du lundi 3 au mercredi 5 juin s'est tenue, à Niort, la quatrième édition du Championnat de France UNSS de Badten, une discipline exclusivement proposée par l'UNSS qui marie badminton et tennis de table.
Les équipes sont constituées de six joueurs et d'un Jeune Officiel. A chaque rencontre quatre joueurs (2 filles et 2 garçons) composent la formation qui entre en lice. Ils disputent cinq matchs : un simple homme, un simple dame, un double homme, un double dame et un double mixte (un compétiteur ne pouvant jouer que deux matchs par rencontre).
Chaque match se décline en deux mi-temps : après un set en 15 points en tennis de table (ou en badminton), les joueurs enchaînent un set en 15 points en badminton (ou en tennis de table).
L'équipe qui remporte la partie est celle qui, à la fin du dernier match (le mixte), totalise le maximum de points.
Dès notre arrivée à Niort, nous avons laissé Maxime se
frotter aux organisateurs qui ont entrepris de vérifier ses compétences dans
l’arbitrage du badten. Nous le l'abandonnions sans inquiétude, car, profitant du
trajet en mini-bus, Mme Soler l’avait interrogé et il n’avait jamais été pris
en défaut par la patronne.
Après que Maximus (1), armé de deux bouts de cartons rouges
et jaunes, se soit échiné à faire ses preuves dans l’arène sportive, nous
sommes allés nous aérer dans le marais Poitevin, à une poignée de kilomètres de
là. Autant profiter de l’aubaine pour enrichir nos connaissances de la campagne
française en naviguant sur les canaux de la Venise verte ! On a donc loué
une barcasse (8 places) et un canoë, où Mathieu et Léon qui se glorifiaient
d’être des experts ès-pirogue ont pris place.
On a donc ramé. Enfin pas tous, l’expert en photo-souvenir
étant trop occupé à nous tirer le portrait, il a durant une bonne heure échappé
à la corvée. Tandis que nous souquions ferme et luttions contre le courant
maudit, il nous éreintait de « clic-clac, merci Kodak »… et en plus,
nous devions sourire !
Or, si ramer s’avère, au début, fort rigolo, cette action
répétitive commence, rapidement, à entamer les brandillons et à devenir fastidieuse.
Passé le temps franchement rigolard du je vais constamment de traviole, je
m’encastre tous les deux mètres dans les berges, ou dans Léon et Mathieu, le
« ramage » ou « pagayage » devient quelque peu
fastidieux…
Effectivement alors, comme se plaît à l’asséner Mr
Baillette, « ramer c’est pas gai… » (2) De retour au débarcadère, pour
nous récompenser de nos efforts, nous avons eu droit à une boisson fraîche de
bon aloi (lui aussi d’ailleurs).
(1) En
référence au héros du film Gladiator,
un péplum qui fait partie de la "culture" cinématographique de Mr Baillette…
(2) Jeu
de mots, très certainement impunément chapardé à Desproges, associant ramer et pagaie, pour ceux qui ne
seraient pas des Lucky Luke du ciboulot.
Pour ce qui est du Badten, le pourquoi de notre périple, mardi,
premier jour de compétition, tout s’est passé pour le mieux, puisque nous avons
emporté l’ensemble des rencontres avec une avance confortable d’une quarantaine
de points :
- 135 – 78 contre le collège Guillaume Vento de Menton (académie de Nice)
- 139 – 86 contre le collège Gustave Doré de Hochfelden (académie de Strasbourg
- 131 – 90 contre le collège Victor Hugo de Lugny (académie de Dijon) en match de croisement.
Même si, des fois, nous avons pris des roustes en
« ping » (comme disent les spécialistes), nous avons réussi à compenser
en bad et ça a fait « pong » pour nos adversaires. Nous avons donc
terminé la journée avec une qualification en quart de finale.
Au menu du lendemain matin : Lansargues, l’équipe qui
en 2012 nous avait avalé tout cru au même stade de la compétition, avant de finir
1ère… mais, c’était l’année dernière. Et ce fut à notre tour de les gober :
125 – 95. Ils termineront finalement à la 7ème place de la
compétition, pile-poil celle que nous occupions l’année dernière !
Après cette mise en bouche, nous avons attaqué un morceau de
choix : l’équipe du collège Marc Blot de Bonnat (académie de Limoges). Une
équipe au demeurant très sympathique, riche notamment d’un benjamin d’une
grande vivacité et d’une exceptionnelle combativité. Nous en sommes venus à
bout par 131 à 97.
En finale, nous avons affronté, le collège Belle étoile de
Montivilliers (Seine-Maritime). Une solide formation dont Mr Baillette avait,
comme à l’accoutumé, tenté de repérer les points faibles tandis qu’elle jouait la
demi-finale. Le Prof passait effectivement une partie de son temps, à analyser
le jeu des équipes que nous étions susceptibles de rencontrer dans notre
ascension vers la gloire. Puis, avant chaque rencontre, il nous briefait en
insistant sur les lacunes (et les atouts) de nos contradicteurs, avant de nous
laisser un papelard avec toutes ces annotations pour que nous puissions nous en
imprégner avant chaque match (des « pompes » en somme, mais
autorisées !). Ces conseils avisés ne nous ont pas empêché de flipper
grave lorsque nous avons entamé les premiers matchs. Léon qui, en
« ping », avait pourtant bien tenu tête à un adversaire athlétique,
partait en vrille en bad… 5-1 d’entrée de jeu. Fort heureusement, il reprit
subitement du poil de la bête et fit parler sa fougue, redressant au final la
barre pour emporter la partie.
Ensuite, les scores se sont tenus. Nous assurions en bad et
faisions parler notre science pour faire le trou… ou le combler, tout en nous
évertuant à sauver les meubles en ping. La tactique s’est finalement avérée
payante et nous avons attaqué la dernière ligne droite, celle du double mixte en
tennis de table, avec une pelletée de points dans notre gibecière ou notre « canistreille »
(3), voire notre escarcelle, selon que l’on soit chasseur, pêcheur, grippe-sous
(ou antispéciste, c’est-à-dire pour « l’égalité animale »). Restait
toute fois à en marquer 3 pour être assurés d’emporter un premier titre de
champion de France de baten. Chose fut faite de belle manière par Mathieu et Pauline
qui « perdirent » cet ultime
match sur le score de 15 à 8, ce qui nous permit de remporter la rencontre avec
5 points d’avance : 108 à 103 !
Ensuite, on a gravi le podium ! Et on a attendu,
attendu, que Ségolène vienne nous remettre le trophée offert par la région
Poitou-Charentes. Mais elle n’est jamais venue. Pas de Ségo à gogo. Comme on
était pressé de rentrer à la maison, on a mis fin à notre lévitation, on a pris
la coupe où il était indiqué qu’elle nous l’avait remise, et on a embarqué
direction le Pic !
Ne reste plus qu’à fêter le retour au pays des vainqueurs, avec
les honneurs et le Champomy qu’il se doit et à faire la fiesta ! C'est prévu le 18 !
(3) Nom
donné, du côté de Perpignan, par les
pêcheurs de truites au panier de pêche en rotin ou osier dans lequel ils
glissent leurs prises, celles qui font la maille bien sûr…
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