mercredi 12 juin 2013

Badten : 1er titre de Champion de France pour l'AS


Du lundi 3 au mercredi 5 juin s'est tenue, à Niort, la quatrième édition du Championnat de France UNSS de Badten, une discipline exclusivement proposée par l'UNSS qui marie badminton et tennis de table.
Les équipes sont constituées de six joueurs et d'un Jeune Officiel. A chaque rencontre quatre joueurs (2 filles et 2 garçons) composent la formation qui entre en lice. Ils disputent cinq matchs : un simple homme, un simple dame, un double homme, un double dame et un double mixte (un compétiteur ne pouvant jouer que deux matchs par rencontre).
Chaque match se décline en deux mi-temps : après un set en 15 points en tennis de table (ou en badminton), les joueurs enchaînent un set en 15 points en badminton (ou en tennis de table).
L'équipe qui remporte la partie est celle qui, à la fin du dernier match (le mixte), totalise le maximum de points.

Dès notre arrivée à Niort, nous avons laissé Maxime se frotter aux organisateurs qui ont entrepris de vérifier ses compétences dans l’arbitrage du badten. Nous le l'abandonnions sans inquiétude, car, profitant du trajet en mini-bus, Mme Soler l’avait interrogé et il n’avait jamais été pris en défaut par la patronne.
Après que Maximus (1), armé de deux bouts de cartons rouges et jaunes, se soit échiné à faire ses preuves dans l’arène sportive, nous sommes allés nous aérer dans le marais Poitevin, à une poignée de kilomètres de là. Autant profiter de l’aubaine pour enrichir nos connaissances de la campagne française en naviguant sur les canaux de la Venise verte ! On a donc loué une barcasse (8 places) et un canoë, où Mathieu et Léon qui se glorifiaient d’être des experts ès-pirogue ont pris place.
On a donc ramé. Enfin pas tous, l’expert en photo-souvenir étant trop occupé à nous tirer le portrait, il a durant une bonne heure échappé à la corvée. Tandis que nous souquions ferme et luttions contre le courant maudit, il nous éreintait de « clic-clac, merci Kodak »… et en plus, nous devions sourire !
Or, si ramer s’avère, au début, fort rigolo, cette action répétitive commence, rapidement, à entamer les brandillons et à devenir fastidieuse. Passé le temps franchement rigolard du je vais constamment de traviole, je m’encastre tous les deux mètres dans les berges, ou dans Léon et Mathieu, le « ramage » ou « pagayage » devient quelque peu fastidieux…
Effectivement alors, comme se plaît à l’asséner Mr Baillette, « ramer c’est pas gai… » (2) De retour au débarcadère, pour nous récompenser de nos efforts, nous avons eu droit à une boisson fraîche de bon aloi (lui aussi d’ailleurs).
(1)  En référence au héros du film Gladiator, un péplum qui fait partie de la "culture" cinématographique de Mr Baillette…
(2)  Jeu de mots, très certainement impunément chapardé à Desproges, associant ramer et pagaie, pour ceux qui ne seraient pas des Lucky Luke du ciboulot.


Pour ce qui est du Badten, le pourquoi de notre périple, mardi, premier jour de compétition, tout s’est passé pour le mieux, puisque nous avons emporté l’ensemble des rencontres avec une avance confortable d’une quarantaine de points :
  • 135 – 78 contre le collège Guillaume Vento de Menton (académie de Nice)
  • 139 – 86 contre le collège Gustave Doré de Hochfelden (académie de Strasbourg
  • 131 – 90 contre le collège Victor Hugo de Lugny (académie de Dijon) en match de croisement.
Même si, des fois, nous avons pris des roustes en « ping » (comme disent les spécialistes), nous avons réussi à compenser en bad et ça a fait « pong » pour nos adversaires. Nous avons donc terminé la journée avec une qualification en quart de finale.
Au menu du lendemain matin : Lansargues, l’équipe qui en 2012 nous avait avalé tout cru au même stade de la compétition, avant de finir 1ère… mais, c’était l’année dernière. Et ce fut à notre tour de les gober : 125 – 95. Ils termineront finalement à la 7ème place de la compétition, pile-poil celle que nous occupions l’année dernière !
Après cette mise en bouche, nous avons attaqué un morceau de choix : l’équipe du collège Marc Blot de Bonnat (académie de Limoges). Une équipe au demeurant très sympathique, riche notamment d’un benjamin d’une grande vivacité et d’une exceptionnelle combativité. Nous en sommes venus à bout par 131 à 97.


En finale, nous avons affronté, le collège Belle étoile de Montivilliers (Seine-Maritime). Une solide formation dont Mr Baillette avait, comme à l’accoutumé, tenté de repérer les points faibles tandis qu’elle jouait la demi-finale. Le Prof passait effectivement une partie de son temps, à analyser le jeu des équipes que nous étions susceptibles de rencontrer dans notre ascension vers la gloire. Puis, avant chaque rencontre, il nous briefait en insistant sur les lacunes (et les atouts) de nos contradicteurs, avant de nous laisser un papelard avec toutes ces annotations pour que nous puissions nous en imprégner avant chaque match (des « pompes » en somme, mais autorisées !). Ces conseils avisés ne nous ont pas empêché de flipper grave lorsque nous avons entamé les premiers matchs. Léon qui, en « ping », avait pourtant bien tenu tête à un adversaire athlétique, partait en vrille en bad… 5-1 d’entrée de jeu. Fort heureusement, il reprit subitement du poil de la bête et fit parler sa fougue, redressant au final la barre pour emporter la partie.
Ensuite, les scores se sont tenus. Nous assurions en bad et faisions parler notre science pour faire le trou… ou le combler, tout en nous évertuant à sauver les meubles en ping. La tactique s’est finalement avérée payante et nous avons attaqué la dernière ligne droite, celle du double mixte en tennis de table, avec une pelletée de points dans notre gibecière ou notre « canistreille » (3), voire notre escarcelle, selon que l’on soit chasseur, pêcheur, grippe-sous (ou antispéciste, c’est-à-dire pour « l’égalité animale »). Restait toute fois à en marquer 3 pour être assurés d’emporter un premier titre de champion de France de baten. Chose fut faite de belle manière par Mathieu et Pauline qui  « perdirent » cet ultime match sur le score de 15 à 8, ce qui nous permit de remporter la rencontre avec 5 points d’avance : 108 à 103 !
Ensuite, on a gravi le podium ! Et on a attendu, attendu, que Ségolène vienne nous remettre le trophée offert par la région Poitou-Charentes. Mais elle n’est jamais venue. Pas de Ségo à gogo. Comme on était pressé de rentrer à la maison, on a mis fin à notre lévitation, on a pris la coupe où il était indiqué qu’elle nous l’avait remise, et on a embarqué direction le Pic !
Ne reste plus qu’à fêter le retour au pays des vainqueurs, avec les honneurs et le Champomy qu’il se doit et à faire la fiesta ! C'est prévu le 18 ! 
(3)  Nom donné, du côté de Perpignan, par les pêcheurs de truites au panier de pêche en rotin ou osier dans lequel ils glissent leurs prises, celles qui font la maille bien sûr…

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